Wednesday, May 4, 2016

Analyse d'un ouvrage au choix

Ouvrage: Frederic Wakeman, "Policing Shanghai, 1927-1937" 

Inroduction

            La configuration de la ville de Shanghai rend la justice difficile à appliquer. Dans cet ouvrage Wakeman nous parle notamment de la marée chaussée de Shanghai et de son évolution sur dix ans de 1927 à 1937. L’étude de la police municipale chinoise ainsi que le « crime » à Shanghai est complexe. Shanghai a une géographie particulière, celle-ci est composée de trois concessions, avec pour chacune une justice propre ; concession française, concession étrangère et municipalité chinoise. Chacune a donc ses forces de police surveillant un territoire précis. Il est donc très facile de commettre un crime ou un délit, on peut se réfugier dans une autre concession afin d’échapper à la justice. Si cette structuration de la ville est un élément important, elle met en avant un aspect qui l’est tout autant. La ville est cosmopolite, elle est donc sujet à une présence internationale et communiste, ce qui peut entraîner des désaccords et un potentiel conflit entre plusieurs partis. L’ouverture à la modernisation et au « monde » de Shanghai fait émerger une concurrence accrue et parfois jugée « déloyale » par la population chinoise. En parallèle, les lieux deviennent de plus en plus attractifs et de nouveaux loisirs se crées en même temps qu’une nouvelle « classe » émerge. On assiste donc à une ville contrastée par plusieurs facteurs. Si l’on souhaite une ville purement contrôlée, il faudrait donc une coopération des instances de polices des différentes concessions, mais ce cadre est quelque peu idyllique car toutes sont régit par une justice qui diffère des unes et des autres.
            Afin de mieux percevoir l’analyse de cet ouvrage, nous allons diviser ce corpus en deux parties. La première sera un bref résumé de l’ouvrage pour ensuite faire une partie analyse tentant de donner des critiques positives et négatives de ce dernier.

I/ Résumé de l’ouvrage

La structuration de la ville et de ses organismes est une initiative des élites lettrés. Ils mettent en place dans un premier temps : les travaux publics, le levé de l’impôt et instaurent un ordre public. Dans les concessions étrangères on assiste à un modèle différent qui vient de l’occident. Dans les débuts, la municipalité chinoise à Shanghai est donc composée d’une force de police, mais qui n’a pas de domaine précis d’action. Elle doit se contenter de surveiller la ville et réprimander si besoin est.  De 1927 à 1937, la ville est contrôlée par un gouvernement nationaliste possédant des ambitions très précises pour l’état, notamment : la modernisation dans un contexte explicite de rivalité avec les concessions étrangères. En parallèle de ce processus, plusieurs domaines vont être mis en place, tel que le contrôle social.

La lutte face au crime à Shanghai est très différente d’autres villes telle que Chengdu où l’on voit deux catégories de crime, que sont : le crime politique et le crime de la population. Cependant les quelques crimes à Shanghai sont des crimes plutôt communs (ex : passionnel). Face à ce constat, l’arrivée des sciences sociales vont inciter le gouvernement à vouloir mesurer les crimes sur le territoire, le résultat montre une augmentation nette. Frederic Wakeman nous parle même d’une « épidémie du crime » à Shanghai.
Cet ouvrage met en avant une vision fantasmagorique de la justice à Shanghai. Beaucoup des membres de grandes organisations du crime sont arrêtés et jugés, mais ils sont seulement des informateurs ou intermédiaire. A contrario, les criminels, sont nommées à de haut rang.

La maréchaussée de Shanghai date des années 1860 lorsque les populations fuyaient la révolte des Taiping. A ce moment-là une garnison se chargée de sécuriser la ville. Durant la même année, une Patrouille préventive a été créée Baojia (collective), une réforme la transforme en Patrouille et arrestation. Avant l’arrivée des nationalistes dans la ville, le système policier à Shanghai était dominé par la noblesse marchande qui, ont également établi un quartier général de Police. L’arrivée des nationalistes en 1927 a fait venir à Shanghai un nouveau leader et une incertitude dans le maintien de la stabilité de la paix en ville.
De manière général, la pègre de Shanghai a estimé 100 000 voyous. La majorité vivent de la vente illicite de l’opium (interdit en 1917). Différentes organisations criminelles s’installent, allant de l’organisation des mendiants à celle de prostituée ou d’opium. Wakeman met en avant les relations qu’entretiennent des gangs avec la police chinoise, nous pouvons donner l’exemple du « Green Gang » qui ont des complices dans la police chinoise.

La structure de l’administration policière a subi une évolution dans le temps, au fur et à mesure, on voit une nouvelle conception de celle-ci, plusieurs critères sont donc instaurés : différenciation entre le rôle politique et le rôle administratif de l’institution, un but et orientation précise, centralisation de la police, étendre les activités légales et administrative centrale. C’est une forme de modernisation souhaitée par le gouvernement. On distingue trois grands facteurs importants à Shanghai : Service de santé publique, la croissance économique et l’ordre publique.
La direction du PCC (Parti communiste chinois), quitte Shanghai en 1931 car la coopération « anti-communiste » se transforme en collaboration. Une gendarmerie est créée également et existe en parallèle de la police de Shanghai. L’administration est financée par les impôts, elle s’inspire du système japonais et américain dans la mise en place d’organisation spécifiques et de patrouilles. Cependant, le système du Baojia reste sur les mêmes bases ; la police est au cœur du système. Celle-ci est prise en permanence entre deux objectifs qui sont de gérer les tâches politiques et sociales.

II/ Critiques

            Dans son ouvrage, Wakeman nous détail de manière explicite l’évolution de la marée chaussée à Shanghai. Il met en avant plusieurs arguments en ne perdant pas de vu certaines coopération gang-police ainsi que les incompréhensions dans l’élection de criminel reconnu. Toutefois, s’il suit correctement la chronologie de la police à Shanghai et met en exergue des éléments pertinents tels que : la description des criminels, l’implication de la politique etc… Il a une tendance à accentuer cette visions d’« épidémie criminelle ». Dans son ouvrage il écrit, que dans les années 20, on constate une « épidémie de crime » dans les rues de Shanghai plus précisément dans les quartiers étrangers. Il étaye son argument via un graphique : 1922 moins de 50 à 1927 plus de 450 vols à mains armées. Mais, Ce qu’il nomme de crime représente en majeur partie des vols. Maintenant, il faut mettre en évidence un fait, certes les « crimes » ont augmenté de par l’arrivée des occidentaux et de l’argent dans les territoires, toutefois, c’est également le début de ce souhait de mesurer la criminalité avec les sciences sociales.
Pour ce qui est de la vente d’opium, elle a été interdite à partir de 1919. Les « commerçants » dans ce secteur qui pratiquait une activité légale en Chine, se retrouvent considérés comme pratiquant une activité illégale.



Référence: Frederic Wakement, Jr, “Policing Shanghai, 1927-1937”, Berkeley and Los Ageles: University of California Press, 1995

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