Thursday, February 11, 2016

Cities of Jiangnan in Late Imperial China / Johnson

Ce volume rassemble plusieurs études de plusieurs grandes villes dans le JIANGNAN au cours de la période  12 -19 siècle. Notament sous les Ming & Qing. Selon les auteurs de ce livre, le Jiangnan était la région la plus prospère et urbanisée de la Chine Impérial ainsi devient un modèle de développement économique régionale. Soulignant la dimension régionale, les auteurs explorent les relations entre ces grandes villes . De plus chaque auteur analyse des thèmes communs tels que: le transport à Shanghai , le commerce à Suzhou, les classes, la diversité ethnique et développement de l’artisanat, l'immigration interne et les pressions sociales et politiques générés par les impôts et le gouvernement.

Nous avons une description de trois villes du Jiangnan qui sont : Suzhou, Yangzhou & Shanghai.
Donner une définition de la région est devenue plus compliquer qu'il devrait être. S’ajoute à cela  une remise en cause de la définition du mot REGION: ne réfère pas une zone en continuité mais plus à un système d’échange  de relation d’interdépendance, qui conduit automatiquement à  un déséquilibre interne mais aussi à la question des Entreprises Privés ou d ‘Etats(pour le sel) 


La société urbaine dans Late Imperial Suzhou de Paolo Santagelo:

Dans le Chapitre 3, Santagelo débat sur l’importance des décisions politiques dans les fonctions impériaux ( sel, bureaux, monopole…) et donne plusieurs exemples . 
Suzhou était une belle ville, mais qui avait longtemps souffert de la guerre civile sous la dynastie des Ming ainsi que de la lourde fiscalité de l'empereur de Hongwu.Lorsque Suzhou est devenu importante, elle est devenu le centre de production de la soie, mais très dépendante des importations alimentaires du Hunan, Guangxi..Une population qui dépensait énormément d’argent dans le domaine culturel, l'art, des équipements publics et le bien être de temps en temps. Toutefois, devenu une ville connue par les étrangers pour la soie, le coton, le thé mais aussi pour les femmes aux pieds minuscules, un nombre considérable de bourgeois y vivaient.  En outre, le raffinement du goût et de la nonconformité de nombreux cercles de Suzhou a été une source d'alarme pour les groupes orthodoxes qui ont recommandé un retour aux études confucéennes et un code strict de la morale.Au cours de la dynastie Qing,  la famine était présente, dû à l'augmentation du prix du riz et à Suzhou une hausse des  «fauteurs de troubles urbains” qui ont augmenté les attaques dans les entrepôts locaux , ministères… un problème au niveau du système fiscal => Les artisans se sont enfuis ce qui a provoqué des inexactitudes sur les dossiers fiscaux.Les étrangers étaient généralement considérés comme des traîtres et souvent blamer ou accuser de troubles.
Durant les Ming et Qing les habitants de Suzhou ont réussi à exploiter l'emplacement stratégique de la ville et faire usage des équipements, des techniques et des expériences. Le développement économique et le changement de la mobilité sociale a déclenché sur la population urbaine = une vague d'immigration et cette émigration a été interpréter par les habitants locaux comme dangereuses pour leurs identitéset leurs patrimoines culturels.


 Yangzhou: une place centrale dans l'Empire Qing par Antonia Finnane

Yangzhou est une des grandes villes de la Chine pendant la dynastie Qing et jusqu'à la fin du 18 siècle, c'était une ville prospère. Jardins, salons de thé, les marchés de nuit  étaient caractéristiques de la société urbaine typique en Chine.
Selon Finnane,Yangzhou était très spéciale et avait une position unique au sein  de l'organisation spatiale et économique de la Chine. Avec un centre administratif, imaginé par la société chinoise, avec une forte dichotomie urbain-rural.
Yangzhou est un carrefour important entre le nord et le sud.
Pendant les Qing, Yangzhou était la capitale de la préfecture et du comté, a été une administration reconnu comme l'un des 30 centres d'administration les plus importantes de l'empire.
En ce qui concerne l’approvisionnement en eau, elle avait une importance sur l'économie régionale. Riz, poissons étaient de la région.. nombreuses variétés de ressources naturelles  qui contribuaient au développement de la région. Jianbei avait des ressources tel que le sel qui a été un grand produit d'exportation.
Au 18 siècle, le commerce du sel était un monopole d’Etat où des restrictions ont été imposées sur les types d'utilisation des terres au sein de cette zone.Mais en réalité, une chose est a remarqué c’est  que les marchands de sel ne sont pas originaire  de Yangzhou. Evidemment,Yangzhou avait des traits en communs avec d'autres villes chinoises à la fin de la période impériale et les migrants ont dominé la ville de Yangzhou pendant que les locaux occupaient les postes les plus bas et les plus marginaux de la hiérarchieYangzhou est une niche spéciale dans la l'histoire économique et culturelle du Jiangnan.


Johnson / Shanghai: An emergiong Jiangnan Port 1683-1840

Shanghai était avant tout un village de pêcheurs, qui avait attiré les Occidentaux . Shanghai était  un port émergeant  sous la dynastie des Qing, l'objectif était d’accroître l’économie à travers le commerce interne dans la région du Jiangnan et indirectement sur  les marchés internationaux.Les grandes villes de la région Jinagnan étaient Suzhou, Hangzhou et Nanjing, ils ne sont pas seulement les capitales, mais sont aussi des ports autour de Shanghai. Le delta offrant une passerelle vers la région de Jiangnan permettait d'avoir du thé,coton,soie. Les sols alluviaux et les cours d'eaux changeants font du delta de la région un terrain instable.Depuis 1074, Shanghai a été conçu comme une ville de marché.La prospérité de Shanghai a été fondée sur le cabotage, aussi longtemps que la capitale  de dynastie des Ming était situé à Nanjing. Au cours de la dynastie Qing, la topographie a changé, et même la rivière Qinglong avait disparu et le lac Sonjinag avait suivi un autre lac qui ont fini par se rejoindre dans le Huangpu.
Lancement de l'industrie à grande échelle avec des nouveaux équipements de pointe.  Le coton la base de travail avait connu un fort succès. Le transport traditionnel était par voie fluviale. La fortune de Shanghai dans la période Qing été basé sur la culture du coton, l'importation d'engrais et soja. Le coton & le commerce étaient la cause du 1er boom économique de Shanghai: parce qu'il est devenu un port côtier majeur avec certaines politiques gouvernementales. En 1735: Shanghai est devenu le principal port d'entrée et de sortie des produits de toute la région du Yangzi. Johnson, comparé aux autres collaborateurs affirme qu’elle manque d'informations sur le statistiques urbaines  et s’aidera alors des statistiques et informations concernant les Guilds ( associations)

En revanche, les Guilds étaient généralement situés à l'extérieur des villes et se distinguent par leurs emplacements (temple, hall,  théâtre ...) Nous remarquerons que les activités de ces”guilds” sur la construction de leurs diverses propriétés ont eu un impact majeur sur le développement de la banlieue et distribution de l'espace urbain de Shanghai. En 1840: le Grand Canal n’était plus navigable, de sorte que le seul moyen de transport était par la voie maritime, c'est comme ça que Shanghai est devenu le principal port d'embarquement. La finance était une autre activité qui contribua à la croissance de Shanghai.

Susan Naquin and Evelyn S. Rawski "Chinese society in the Eighteenth Century"

Voici un bref résumé

Dans ce livre, les auteurs Susan Naquin et Evelyn S. Rawski nous expliquent tout d'abord la façon dont elles ont voulues analyser la société chinoise du 18ème siècle.
En effet le sujet ici est traité en deux grandes parties:
- La première partie est une analyse de la société sous les Qing dans son ensemble, c'est-à-dire sur les aspects:
. politiques: Sous les Qing, la politique est complète et a un impact fort sur la croissance économique et les changements sociaux de la société notamment grâce aux relations interdépendantes entre les dirigeants mandchous et les familles locales fortunées.
. sociaux: les relations entre les personnes étaient basées sur le principe de hiérarchie selon Confucius, on a une société gérée selon un ordre social où la famille est une institution sociale primaire.  
 .culturels : analyse entre la culture urbaine et rurale. La culture chinoise à cette époque était largement influencée par ce qui se passait en ville car la culture urbaine était basée sur la reprise de la croissance urbaine commencée au 16ème siècle et avait stagné durant le changement de dynastie.  

-La deuxième partie est une analyse plus poussée des changements et diversités dans la société au 18ème siècle avec notamment des changements sociaux: plus l'économie augmente, se diversifie et se commercialise, plus la population s'accroît et migre vers de nouvelles régions, on a donc une société qui devient plus mobile.

Le but des deux auteurs dans leur analyse est de ne pas se contenter de donner une image "statique" de la société chinoise du 18ème siècle mais de plutôt montrer la façon dont la société était entrain de changer à cette époque.
De par cette méthode d'analyse, les auteurs tentent de réévaluer l'histoire sociale de la Chine à cette époque,
      

Wednesday, February 10, 2016

Etat des lieux de l'histoire urbaine chinoise

Articles :
- Liu Haiyan and Kristin Stapleton
Chinese Urban History: State of the field
- Christian Henriot : Cities and Urban Society in China in the Nineteenth and Twentieth Centuries : a review essay in Western Literature
- He Yimin :Chinese Urban History Studies Face the Twenty-First Century

Ces trois articles font un état des lieux de l'histoire urbaine chinoise du 19e et du 20e siècle et citent plusieurs livres et articles majeurs dans ce domaine.

Pour He Yimin, l'histoire urbaine chinoise appelle d'autres disciplines comme la sociologie, la politique ou encore l'économie. Mais alors dans quelle catégorie la classer ? Certains historiens disent que c'est une discipline à part et d'autres qu'elle fait partie de l'histoire sociale.

L'histoire des villes chinoise et de la société urbaine devient un nouveau champ de l'historiographie de la Chine mais l'histoire urbaine a longtemps été négligée au profit de l'histoire politique. Toutefois, elle n'est pas totalement exclue des recherches mais est souvent en partie déterminée par la politique.

Les premiers écrits concernant l'histoire urbaine ont été écrits par des sociologues. Tous concernent la ville de Shanghai. En 1940 Chen Yao-Sheng publie une dissertation qui essaie de comprendre les spécificités de cette ville et l'auteur se concentre exclusivement sur les relations entre les autorités. Robert W. Barnett produit un autre travail qui s'intéresse à la ville sous l'occupation japonaise. Le livre de Rhoad Murphey quant à lui, s'intéresse, pour la première fois avec une approche complète, au rôle de Shanghai dans la Chine moderne, il combine géographie et histoire. D'autres écrits s'intéressent aux différentes classes sociales de la ville.

Les études sur l'histoire urbaine se sont développées dans les années 1980 en Chine. En effet à la fin des années 1970, la Chine connait un rapide développement de l'économie urbaine et de l'urbanisation chinoise ne peut pas reproduire le schéma des pays de l'Ouest, elle doit trouver une alternative qui s'adapte aux particularités du pays.
En 1978, avec les réformes et la période d'ouverture du pays, l'histoire urbaine devient une branche importante de l'étude urbaine et devient peu à peu un champ de recherche. L'histoire urbaine se fait de deux façons : l'étude d'une ville et l'étude d'un groupe social dans une ville. Il y a également des études sur une ville en particulier et sur des villes dans une région.

Depuis le milieu des années 1980, les études sur l'histoire urbaine chinoise ont été très productive. He Yimin dit que la Chine a publié plusieurs milliers de livres sur concernant l'étue urbaine entre le milieu des années 1980 et 2012. Il y a également des milliers d'articles et de thèses sur l'histoire urbaine. Par ailleurs, depuis l'établissement de la République Populaire de Chine en 1949, l'histoire urbaine s'est institutionnalisée dans des académies de sciences sociales et dans des universités commeThe Urban Studies Institute of Sichuan University, the History ou encore Institute of the Shanghai Academy of Social Sciences.


Le développement urbain et les transformations sociales deviennent de nouveaux champs de recherche. Dans son livre Modern urban Development in China and Social Transformation, He Yimin examine les relations entre le développement urbain de la Chine moderne et la société au niveau macro et micro. L'histoire urbaine se tourne non plus vers une histoire en général mais également vers des détails. Elle s'est par la suite enrichie avec une nouvelle approche basée sur la morphologie des villes. Chang Ying-hwa fait une analyse de quatre villes d'un point de vue de la structure et de l'utilisation de l'espace urbain. Lynda Cooke Johnson quant à elle s'est intéressée à la structure urbaine de Shanghai.
Dans les années 1980, la classe ouvrière est de nouveau un sujet de recherche. Emily Honig parle des femmes dans les usines de textile de Shanghai et Gail Hershatter des travailleurs de Tianjin. Alain Roux a également travaillé sur les travailleurs à Shanghai, ainsi que Elizabeth Perry qui montre les clivages dans la classe prolétaire de Shanghai.
Les groupes sociaux chinois sont étudiés et surtout les pauvres de Shanghai.

Par ailleurs, les recherches chinoises des années 1980 sont influencées par les théories et les méthodes de l'histoire de l'Ouest comme celles de G. William Skinner. Toutefois, les spécialistes chinois ont cherché de nouvelles approches et se tournent vers des sujets comme le processus d'urbanisation, la fonction de l'économie urbaine et de la structure sociale etc...
Depuis les années 1980, il existe plusieurs genres de publication parlant de l'histoire urbaine en Chine.
l'histoire en général est un genre narratif qui insiste sur les événements politiques.
Les « local gazetteers » sont écrits par des spécialistes régionaux ou d'anciens chefs locaux qui ont accès aux archives. La plupart des « local gazetteers » montre la qualité de l'administration.
la collection d'essais publiée avec le support de la Commission Consultative de la politique nationale et locale. Cela va être une source importante de l'histoire urbaine. Toutefois, ces écrits sont publiés à différentes époques, ils sont souvent influencés par le contexte politique et culturel.
L'histoire populaire ou la biographie urbaine. L'histoire urbaine ne se limite plus aux historiens. Certains écrits ont eu un impact social.

Les auteurs américains les plus importants ayant écrits sur l'histoire urbaine de la Chine sont G. William Skinner et Frederick W. Mote. Ces derniers ont vécu en Chine dans les années 1940.
W. Skinner a divisé la Chine en huit macro-régions. F. Mote a quant à lui travaillé sur l'histoire de Nanjing et Suzhou. Ces deux auteurs ont encouragé leurs étudiants à considérer les villes comme un point d'analyse historique.


Dans les années 1990, les études comparatives se développent entre des villes chinoises ou une villes chinoise et une ville étrangère.

L'histoire urbaine s'est par la suite enrichie avec une nouvelle approche basée sur la morphologie des villes. Chang Ying-hwa fait une analyse de quatre villes d'un point de vue de la structure et de l'utilisation de l'espace urbain. Lynda Cooke Johnson quant à elle s'est intéressée à la structure urbaine de Shanghai.
Dans les années 1980, la classe ouvrière est de nouveau un sujet de recherche. Emily Honig parle des femmes dans les usines de textile de Shanghai et Gail Hershatter des travailleurs de Tianjin. Alain Roux a également travaillé sur les travailleurs à Shanghai, ainsi que Elizabeth Perry qui montre les clivages dans la classe prolétaire de Shanghai.
Les groupes sociaux chinois sont étudiés et surtout les pauvres de Shanghai.

Cependant, les recherches concernant l'histoire urbaine doivent s'élargir et se concentrer sur des villes plus petites et briser les catégories sociales historiques, autrement dit la bourgeoisie et les travailleurs et travailler d'autres groupes pour comprendre la vie quotidienne de la communauté qui forme la société urbaine. 

Hays " From the History of the city to the History of the urbanized society"

Sujet de demain: Rapport de Samuel Hays
 
Voici un bref résumé
 
Dans son rapport Hays annonce son analyse. Le but de son article est de changer la façon de considérer l'évolution de l'urbanisation de la société. Pour cela plusieurs points: ne pas voir seulement le changement du point de vue de la population mais au contraire, voir plus large. Et, ne as se focaliser seulement sur la ville, l'objectif étant d'identifier un contexte plus vaste auquel on peut lier la ville.
Dans une première partie, il énonce plusieurs facteurs importants à prendre en compte pour observer et analyser cette évolution.
- Le premier: La politique. Elle est clairement en lien direct, car la politique détermine les changements à apporter. Dans le cas des villes celle-ci va être choisie (par le vote) en fonction des changements à prendre en considérations, notamment: les différentes aides sociales.
- Le second: L'administration publique. Elle permet de faire le lien entre le gouvernement et les différentes villes. Une façon de déléguer le pouvoir et ainsi tout mettre en œuvre pour répondre aux attentes.
- Le troisième: Lien avec le pays. Un rapprochement est souligné dans ce rapport, il s'agit de la relation entre les campagnes et les villes. On parle souvent de l'exode rurale mais peu des personnes empruntant le sens inverse. Dans cette partie Samuel Hays explique la relation étroite entre la campagne (origine des ressources) et la ville (exploitant les ressources). Les campagnes ont dans un premier temps été laissées pour ensuite être exploitées. Elles sont utilisées par exemple pour la délocalisation d'industrie non souhaitée en ville.
 
Dans une seconde partie, il montre que ce que nous considérons comme l'urbanisation, ne touche pas seulement les villes mais aussi les campagnes (au sens plus large, la société entière). Pour cela il prend pour exemples: l'électricité, l'automobile. Cependant, même si les deux parties jouissent de ces avancées, l'opposition entre ces deux est marquée par leurs différences de "cultures" et visions (une vision qui ne cesse de changer).
Deux facteurs importants et opposés sont mis en avant : les demandes des consommateurs représentés par l'Urbanisation et l'environnement. L'environnement est, comme on l'entend souvent, mis à rude épreuve avec la pollution etc. Mais même en prenant l'exemple d'un petit village qui chaque année subit une vague de visiteurs, il y a forcément un aspect économique en jeu.