Thursday, April 14, 2016

Useless to the state: "social problem" and a social engineering in nationalist Nanjing 1927-1937, Zwia Lipkin

Quand les nationalistes arrivent au pouvoir, ils veulent faire entrer la Chine dans une ère de modernité. Les nationalistes veulent réformer le pays mais se concentrent sur les villes, lieu de modernité par excellence, et surtout à Nanjing, capitale de la République Populaire de Chine depuis 1927. La création d'une nation et d'une société ainsi que de citoyens modernes implique également le fait de montrer du doigt les « déviants », les personnes qui ne sont pas considérées, selon un jugement subjectif, dans la norme. L'identification des « déviants » montre à la population en général ce qui est normal et justifie le contrôle social de l'Etat qui augmente progressivement. Les nationalistes veulent faire de Nanjing une ville moderne pour toute la Chine mais également impressionner les occidentaux. Toutefois, la ville en réalité n'est pas développée, elle n'est pas cosmopolite, la population n'est pas éduquée et est au chômage et pauvre. Cette différence entre l'idéal et la réalité augmente le sentiment d'urgence et pousse au changement rapide. A la base l'économie de la ville est surtout traditionnelle, autrement dit l'agriculture, les métiers manuels et les petits commerces. La principale industrie est la soie mais elle décline. Il n'y a pas d'usines modernes. Toutefois, avec les événements, comme les désastres naturels, les conflits sino-japonais et les opérations militaires, le commerce souffre, ainsi que l'agriculture. Beaucoup de personnes dépendent de l'agriculture et se retrouvent à devenir des mendiants. Par ailleurs, le service électrique et téléphonique de la ville ne sont pas étendus, le coût est élevé donc réservé aux riches, aux officiels et aux étrangers. De plus, il n'y a pas d'eau courante. A Nanjing, les nationalistes installent un gouvernement municipal. Après la possibilité des changements physiques, le gouvernement veut aussi construire l'esprit des habitants car les défauts de l'esprit sont des obstacles au progrès social. Ainsi, il met en place des politiques pour changer les comportements, éliminer les déviants ainsi que des réformes sociales pour améliorer le niveau de vie de la population. Nanjing a connu un développement rapide sur dix ans, le réseau de transport est dense, il a des villas, des zones résidentielles, des parcs, l'eau courante, l'électricité et un système des eaux usées.
Toutefois de nombreux problèmes se posent comme la pénurie de logements. Le gouvernement pour ne pas dégrader l'image de la ville, prévoie de construire des logements sociaux avec des loyers bas. Ces logements n'attirent pas les personnes, trop loin de leur travail et mal desservis par les transports, les loyers sont bas mais encore trop haut pour les plus pauvres. Les quartiers pauvres sont vus comme un obstacle à la modernisation et dégrade l'image de la Chine aux yeux des chinois et étrangers. Au début la politique est l'élimination puis l'évacuation et enfin l'amélioration des quartiers pauvres. Le succès concernant la crise du logement est mitigé. .
Autre problèmes, la mendicité est une pratique courante et longuement établie. Il est existe d'ailleurs des mendiants dits « professionnels » qui voient en cette pratique. Ces professionnels sont surtout des hommes et sont organisés en guilde avec des règles et un chef. Toutefois, tous les mendiants ne sont pas forcément des professionnels, certains voient cette activité comme un complément de revenus et d'autres un moyen de survivre. La perception de la mendicité par la population est ambivalente. D'une part, cette pratique est commune et essentielle et d'autre part elle est vue d'un mauvais œil. La solution pour le gouvernement est alors d'ouvrir des refuges et d'enseigner à ces personnes la capacité d'être productif pour être utile à la nation. Le coût de ces refuges est difficile à supporter pour le gouvernement qui va alors se tourner vers les donations des marchands locaux. Le problème principal n'est pas la pauvreté mais l'image de la ville, surtout que ces mendiants veulent être visibles pour récolter de l'argent. Toutefois, les réfugiés ne cessent d'arriver ce qui augmente la mendicité et réduit la capacité de la population à apporter son aide. De plus, les actions du gouvernement peuvent fonctionner si le nombre de mendiants est stable. Par ailleurs, le gouvernement décide d'attaquer les causes et les symptômes de la mendicité. Il met en place une aide active sous forme de prêt pour les pauvres locaux pour leur éviter de tomber dans la mendicité. Il veut déplacer les mendiants des rues dans des refuges et leur fournir un travail. Cette méthode active remplace celle passive des refuges. Les actions contre le problème des mendiants n'a pas débarrassé toutes les rues des mendiants mais elles sont vues comme des succès. Quand les nationalistes perdent le pouvoir, Nanjing perd également son statut. De plus, pour couper avec les nationalistes, les communistes, qui ont succédé, réinstallent la capitale à Pékin. 

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